La santé mentale et le passeport de prévention sont deux piliers essentiels mais encore trop peu reliés dans les politiques de sécurité en entreprise. Pourtant, leur combinaison est indispensable pour prévenir efficacement les risques professionnels actuels, notamment les risques psychosociaux (RPS), le stress chronique ou encore le burnout.
Pourquoi santé mentale et passeport de prévention doivent être liés
Le passeport de prévention a été conçu comme un outil légal de traçabilité des formations obligatoires à la sécurité. Il permet à chaque salarié de justifier des modules suivis en matière de prévention. Cependant, ces modules sont encore très souvent focalisés sur les risques physiques : incendie, chute, gestes et postures… En oubliant la santé mentale, on néglige une part immense du risque global.
En réalité, intégrer la santé mentale dans le passeport de prévention, c’est reconnaître que le stress, la surcharge mentale, le harcèlement ou encore la perte de sens sont des facteurs de danger aussi importants qu’une entorse ou une coupure. Ignorer cette dimension, c’est laisser une brèche dans la sécurité collective.
Des chiffres qui prouvent l’urgence
- 1 salarié français sur 2 déclare être en détresse psychologique (Baromètre Malakoff).
- Le burnout est responsable de plus de 30 % des arrêts longue durée.
- Les troubles anxio-dépressifs sont en augmentation de 40 % depuis 2019.
- Le stress coûte aux entreprises françaises plus de 3 milliards d’euros chaque année.
Ces chiffres montrent que santé mentale et passeport de prévention doivent impérativement être reliés, au même titre que la sécurité incendie ou les gestes de premiers secours.
Santé mentale et passeport de prévention : ce que dit la loi
Le Code du travail est clair : l’article L.4121-1 impose à l’employeur de « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Cela inclut donc la prévention des RPS, qui devrait être référencée dans le passeport de prévention au même titre que les autres formations obligatoires.
Intégrer un module de sensibilisation à la santé mentale dans le passeport permet de répondre à cette exigence, tout en valorisant l’engagement de l’entreprise pour le bien-être de ses salariés.
Quels contenus intégrer dans le passeport pour la santé mentale ?
Des formations spécifiques existent déjà. Par exemple :
- Reconnaître les signes de détresse psychologique
- Adopter une posture managériale soutenante
- Mettre en place des actions de prévention du burnout
- Limiter la charge mentale via l’organisation du travail
- Gérer les conflits de manière bienveillante
Notre formation prévention santé mentale au travail permet d’aborder ces points avec des outils pratiques, adaptés à tous les secteurs d’activité.
Cas pratiques : entreprises qui l’ont fait
De plus en plus de structures, notamment dans le secteur médico-social ou la tech, ont intégré des modules RPS dans leur passeport de prévention. Résultat : baisse de l’absentéisme, meilleures performances d’équipe, fidélisation accrue.
L’INRS recommande aussi cette approche en fournissant des fiches pratiques et des outils pour intégrer la santé mentale dans les politiques de prévention.
Quels bénéfices à intégrer santé mentale et passeport de prévention ?
- Conformité légale renforcée
- Réduction des arrêts maladie et du turnover
- Meilleur engagement des salariés
- Image employeur valorisée
- Climat social apaisé
Inclure la santé mentale dans le passeport, c’est aussi professionnaliser la prévention. Cela permet une traçabilité claire, des référentiels de formation partagés, et une logique d’amélioration continue.
Comment l’implémenter concrètement dans votre entreprise ?
- Choisir une formation validée en prévention santé mentale
- L’intégrer officiellement dans le passeport de prévention
- Informer les salariés de son importance
- Faire des rappels réguliers ou recyclages
Cette démarche peut être engagée dès aujourd’hui. De nombreuses entreprises l’ont déjà adoptée avec succès.
Conclusion : agir maintenant pour un futur sain
Associer santé mentale et passeport de prévention, c’est anticiper les grands défis de demain : surcharge cognitive, télétravail, hyperconnexion, souffrance éthique… C’est aussi offrir un cadre de travail durable et sécurisé à vos équipes.
La prévention moderne ne peut ignorer la psychologie. Intégrons-la pleinement dans les outils légaux comme le passeport de prévention.
Faites de la santé mentale une priorité stratégique. Le passeport est le bon levier.